J'ai choisis de vous parler de cet art en parlant d'un fervant inquisiteur du body art : Rudolf Schwarzkogler.
Rudolf Schwarzkogler est né en 1940 et meurt 29 ans plus tard à Vienne laissant derrière lui l'histoire d'un véritable artiste, son histoire.

 

"Art is a cure against addiction... a series of elementary chains of experience."

"Art as life ritual. The conventional artist looks for his own style; he wants to achieve something but does not ask what. He thus serves the ruling institutions by making his products attest to the concepts on which these institutions have built up their existence. And he is repaid for this, honoured and pensioned. However, art is above all justified through the enjoyment of art and not through the pressure of a style. Art as experience, training, and as the destruction of all established ideas about life... painting as threapy."

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Schwarzkogler est né le 13 novembre 1940, à Vienne. Dès ses 17 ans, il suit des cours de graphisme et à la Versuchsanstalt (Institut expérimentale pédagogique des diagrammes). A cette époque où Schwarzkogler se considère comme un acteur (modèle), il se lie d'amitié avec Heinz Cibulka qui participera plus tard à bon nombre de ses performances et même deviendra son modèle. C'est en 1960 qu'il rencontre Hermann Nitsche, dans cette même école. A la différence de Nitsch, Schwarzkogler est désinterressé du problème que pose l'information à travers la peinture. Il préfère les travaux des expressionistes autrichiens . Il se découvre alors un talent pour le diargamme. Durant cette période, l'artiste réside chez sa grand-mère à Belvedergrasse dans le quatrième district.

Grâce à Nitsch, Schwarzkogler rencontre Mühl et Brus. Les quatre artistes se rencontreront alors fréquemment au Café Hawelka ; lieu de rassemblement des artistes qui animaient la ville (Achleitner, Wiener, Rühm, Bayer). Ces "années Schwarzkogler", furent dédiées à la lecture de romans et au symbolisme français.

C'est alors qu'ils se sont mit à la recherche de performances. Les plans pour les actions restèrent à l'état embryogénique d'arguments entre amis. Puis un scénario pour un film a été fait pour Schwarzkogler.

Nitsch, Brus et Mühl se rendent compte que les plans de Schwarzkogler sont loin des idées du groupe, la cause en est le refus pur est simple de la problématique proposée par les artistes les précédants. Schwarzkogler est aussi le plus jeune du groupe et se sent moins sous pression.

A son retour du service militaire, en 1963, il rencontre Edith Adam avec laquelle il vivra le reste de sa vie. En octobre 1964, il participa a une performance : Draft of Luftballonkonzert organisé par Otto Mühl.

1965, véritable année de Schwarzkogler. Il commence a photographier.

'Wedding', Vienne, Février 1965

Vienne, Eté 1965

Vienne, 1966

 

Croquis d'une performance, Ink on Paper, 15x21cm

Rudolf Schwarzkogler Action, 1965/66 Photo by Ludwig Hoffenreich, b/w 40 x 30cm

En 1969, Rudolf Schwarzkogler se jette par la fenêtre de son appartement de Vienne, situé au quatrième étage, à une époque où Hermann Nitsch a déjà quitté Vienne, Günter Brus a fui l’Autriche et où l’actionnisme viennois, dans sa forme originelle, touche à sa fin.

 

 

Performance : une performance, dans le cas de Rudolf Schwarzkogler ou plus génralement du Body Art, est une action (d'où le mot allemand Aktion, et ses dérivés tels que Aktionist) ayant un but artistique. Une performance est une oeuvre. L'Aktionist est donc l'artiste. Rudolf Schwarzkogler, selon l'interview de Peter Weibel (Gerhard Petak 17 April 1985, Vienne) n'était pas en soi un Aktionist mais seulement un Body artiste. Ses oeuvres se limiteraient à des photos, de performance, certes, mais uniquement des photos... "The photos that Schwarzkogler took were photo-seances, no aktions." Pourtant Schwarzkogler a bien participé à deux Aktions. Malgré tout, une performance reste une action, non une simulation ; or, Schwarzkogler simulait des performances et photographiait cette simulation.

Noirceur Céleste - Æsthetic WebDesign - 06-07-2000
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